CROIX DES CHEMINS

Croix des chemins

Dans le langage courant, le mot « calvaire » est utilisé, d’une manière générale, pour désigner toutes les croix que l’on rencontre dans notre environnement. En fait, pour être précis, il faudrait plutôt parler de croix rurales ou de croix de chemin, parfois de crucifix ou croix monumentale.

Le premier rôle d'une croix est de christianiser un lieu, elle témoigne donc avant tout de l'avancée du christianisme et de la présence de l'Église

Acte collectif (souvenir d'une mission ou commémoration d'un événement), en général à l'initiative de la paroisse, ou acte de piété individuel (vœu, disparition ou retour d'être cher, etc.), l'érection d'une croix pouvait aussi servir à matérialiser un chemin, le centre d'un village ou les limites de la paroisse, le cimetière originellement situé à proximité immédiate de l'église, était doté d’une croix qui trônait au centre du champ des morts.

 Certaines croix de chemins servaient aussi aux Rogations, fête essentielle en milieu rural, puisque servant à bénir les prés, champs et toutes les cultures, dans le but de garantir, par des prières adéquates, la prospérité de la communauté villageoise en immunisant ses diverses productions contre les attaques des forces obscures. C’est pourquoi il importait aux paysans de disposer des croix aux endroits stratégiques, certes au bord des chemins, mais donnant sur les prés et les cultures. Le prêtre de la paroisse nous menait jusqu'à la croix de la famille ZINGERLE au lieu dit " Brunchen" et à la croix en grés rose chemin du pont.

 

A Racrange, comme dans beaucoup de villages des environs, le passant pouvait gagner 40 jours d'indulgence s'il prenait le temps de réciter 5 "Pater". En 1891 plusieurs croix identiques furent érigées à différents carrefour. La croix la plus récente date de 1948 (Famille ZINGERLE/CHONT).